Le catastrophisme
Le catastrophisme est un comportement qui nous accompagne fréquemment lorsque nous vivons avec des névralgies pelvipérinéales . C’est un état d’anxiété, qui aggrave notre état de souffrance.
il est établi de considérer trois aspects du catastrophisme vis à vis de la douleur :
Les trois aspects du catastrophisme dans la douleur chronique
1- Les ruminations
Globalement, on ne pense qu’aux douleurs, à la façon dont elles ont bien pu arriver, dont elles vont évoluer. Ce qu’il faut faire et ne pas faire devient obsessionnel.
2- L'éxagération de la douleur
On pense que la douleur ruine toutes nos activités, on pense que quelque chose de pire va se révéler
3- L'impuissance
On de se dit qu’il n’y a rien à faire, que l’on va finir sa vie ainsi ….
Pour en savoir plus :
Douleur et catastrophisme chez l’adulte : Jacques WROBEL – Anesthésiste-réanimateur – Consultations de la douleur, Hôpital Européen Georges Pompidou, 75015 Paris et American Hospital of Paris, 92200 Neuilly
Une échelle de dramatisation face à la douleur - Pain Catastrophizing Scale (PCS)
En 1995, Michael J. Sullivan et James U. Bishop ont constitué une échelle d’après treize questions permettant d’identifier et de quantifier l’importance du catastrophisme chez un patient douloureux. Elle a été traduite depuis en français par des équipes canadiennes.
ATTENTION : Au premier abord, on croit que les questions sont semblables (cela a été ma première réaction d’ailleurs). En fait non, et il faut être attentif à la tournure précise de chaque question.
0 –pas du tout
1 –quelque peu
2 –de façon modérée
3 –beaucoup
4 –tout le temps
Vis à vis de ma douleur chronique :
1 J’ai peur qu’il n’y ait jamais de fin à ces douleurs.
2 Je sens que je ne peux pas continuer.
3 C’est terrible et je pense que ça ne s’améliorera jamais.
4 C’est affreux et je sens que c’est plus fort que moi.
5 Je sens que je ne peux plus supporter ces douleurs.
6 J’ai peur que ces douleurs empirent
7 Je ne fais que penser à d’autres expériences douloureuses.
8 Avec inquiétude, je souhaite que ces douleurs disparaissent
9 Je ne peux m’empêcher d’y penser.
10 Je ne fais que penser à quel point ça fait mal.
11 Je ne fais que penser à quel point je veux que ces douleurs disparaissent
12 Il n’y a rien que je puisse faire pour réduire l’intensité de ces douleurs
13 je me demande si quelque chose de grave va se produire.
Faire le total , le score peut donc varier de 0 (grand bien vous fasse!) à 52.
Conclusions
– La somme totale est sur 52, mais :
– les questions en vert 1, 2, 3, 4, 5 et 12 ( score sur 24) caractérisent un catastrophisme par un sentiment d’impuissance devant les douleurs
– les questions en bleu 6, 7 et 13 (score sur 12 ) caractérisent un catastrophisme par une exagération des douleurs réelles
– les questions en rouge 8, 9 10, 11 (score sur 16) caractérisent un catastrophisme par ruminations sur les douleurs
-Il peut être intéressant d’observer votre penchant principal
Sur les populations considérées par les chercheurs (cité un échantillon de 851 personnes souffrant de douleurs lombaires) la moyenne est 21.
Mon avis personnel est que ce score est supérieur dans le cas de douleurs neuropathiques
– Globalement, il n’y a pas de différence sensible entre les hommes et les femmes.
Les femmes auraient une tendance un peu supérieure à la rumination et à l’impuissance, les hommes un peu supérieure sur l’exagération.
– Au dessus de 30 cela est considéré comme un score clinique
– Pas de panique non plus (nota : je fais 32), cet article est surtout un moyen de prendre conscience de ses tendances
20
J espère encore et je vis avec …
Merci Madeleine pour tes interventions et tes encouragements à toutes et tous. Christian